• BRANLE-BAS DE COMBAT

    Doux soleil, dur soleil ... (Urgence climatique)

    BRANLE-BAS DE COMBAT

     ''Doux soleil, dur soleil'' - composition à partir d'un feutre aquarellé - jf Monnet, le 08-07-21

      

    Température moyenne globale sur la planète qui augmente de 1, puis 1,5 puis 2 voire 3 degrés.

    Masses d'eau océaniques produisant des masses de vapeur d'eau énormes et prêtes à se déverser en déluges impressionnants (tels ceux que l'on a connus dans le Sud de la France) sitôt que les nuages formés rencontrent un relief montagneux.

    Cyclones remontant au-delà de la zone intertropicale ;

    Dômes de chaleurs se formant en des endroits de plus en plus nombreux. Episodes de ''canicule humide'' se multipliant de la même façon.

    Faunes et flores prises de court, incapables de suivre le rythme de ce changement afin de s'y adapter naturellement et désorientées dans leurs migrations, empêchées par la parcellisation de leurs biotopes.

    Grandes surfaces continentales soumises au dessèchement et conséquences pour les récoltes.

    Fonte de toutes les glaces du pôle Nord d'ici peut-être moins de 25 ans...

    Voilà l'urgence réelle !

    La planète se venge, tout simplement parce que ses mécanismes jusque-là régulés se sont déréglés sous l'effet de l'activité humaine ; elle sait bien effectivement réagir, non par ruse, tactique et préméditation, mais simplement parce qu'elle laisse agir ses mécanismes naturels tels qu'ils ont toujours fonctionné. Le feu sous la marmite océanique a été poussé d'un cran, et c'est l'ébullition !

    Alors que l'on ne nous ''chauffe'' pas les oreilles avec des slogans politiques sur l'insécurité : protéger nos villes, nos régions, notre bonne vieille et chère France passe moins par la multiplication des caméras de surveillance, du nombre de patrouilles de police... que par la synergie des initiatives et la mise en oeuvre d'une concertation des intelligences et des compétences !

    Appartenir au monde d'avant c'est croire que la politique doit rester dans le même jeu des arguments ou des arguties, des rivalités et de la neutralisation de ''l'ennemi''.  J'ai honte pour ceux qui ont nié ou minimisé la crise climatique depuis 10 ou 15 ans. Où est la véritable insécurité désormais ? 

    La crise du Covid ? Elle a cela de bon au moins que d'avoir permis une certaine coopération entre nations !

    Agriculteurs, ingénieurs agronomes, hydrologues et géologues, spécialistes des sols, écologues, océanologues doivent plus que jamais s'épauler, en échangeant idées et pratiques !

    - Oui des canaux d'irrigation, alimentant des réservoirs par temps de crue, plutôt que de laisser partir le précieux liquide vers les bassins océaniques. Et peut-être des ''levadas'', ces canaux qui descendent à flanc de montagne en suivant les courbes de niveau pour apporter l'eau jusqu'à des bassins de rétention. 

    - Oui, des châteaux d'eau multipliés dans chaque commune. Faut-il un pouvoir autoritaire pour imposer cela ? Que les réfractaires tirent la langue quand les autres boirons à leur aise !

    - Oui des usines de dessalement de l'eau de mer dans les régions adéquates.

    - Oui, des arbres ''parasols'', résistants à la chaleur et au froid, des cèdres par exemple ou d'autres espèces montagnardes des pays chauds pour venir protéger-en leur faisant un peu d'ombre- nos chênes, hêtres, ormes et autres érables... sans parler de nos résineux -épicéas et sapins- déjà bien mal en point !

    - Oui un plan ambitieux visant à multiplier les parcs éoliens et les stations de capteurs d'énergie solaire...

    En bref, de l'écologie-en-grand ! 

    L'enjeu n'est plus de défendre une mare à batraciens, qui sera condamnée à disparaîtra de toute façon (non que je m'en réjouisse, bien au contraire !) si la situation actuelle perdure.

    La terre a déjà connu pareil réchauffement dans sa très longue histoire, mais jamais en un temps si court ; en 150 à 170 ans l'on a réussi à faire ce qui se produisit naturellement en plusieurs millions d'années*. 

     

    Nous avons bousculé un grand coup l'horloge géologique et plus vite on s'y mettra mieux ce sera. Nous éviterons peut-être ainsi quelques-uns des fléaux d'Egypte, pluie de sang* et invasions de criquets dévastateurs.

     

    *(La dernière très grande variation climatique ayant fait passer la température moyenne du globe d'un peu plus de 25°C à un peu plus de 15°C - soit une amplitude de 10°C, ce qui est énorme- s'est opérée en 100 millions d'années ; soit en moyenne 1 degré par 10 millions d'années !).

    *(sables rougeâtres transportés par les vents, et provenant désert, puis se mêlant à la pluie)


  • Commentaires

    1
    Lundi 5 Juillet 2021 à 10:26

    "La planète se venge" anthropomorphisme !

          Petite contradiction avec le reste du discours qui reste pertinent et auquel j'adhère (en dehors des références bibliques... ).

      Bienvenue dans l'anthropocène mon ami ! 

    2
    Lundi 5 Juillet 2021 à 13:47

    Phil,

    J'étais, en écrivant cet article, tout à fait conscient de l'épouvantable anthropomorphisme dans la formulation de ce paragraphe... Mais je l'ai laissée parce que j'aime l'approche animiste, qui permet de concevoir la Planète non comme une boule inerte que l'on peut exploiter à loisir, mais comme un organisme vivant, aux relations complexes entre ses différents compartiments (ses différentes ''sphères'') ; modifier quelque chose - disons 'un paramètre' en langage scientifique- dans l'un d'eux a forcément une conséquence sur un des autres, voire sur l'ensemble du système (du système-organisme). Ceci étant dit sans trop 'scientifiser' le discours...

    Dois-je devenir, après cet article et pour mieux me faire comprendre, une ''bête de -cène ?''

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