• DIMANCHE APRES-MIDI A LA CAMPAGNE

    Poème à Zaza (Kairos passe dans la touffeur des pivoines).

     

     DIMANCHE APRES-MIDI A LA CAMPAGNE

     photo jf Monnet - 31/05/2015

     

    Belle après-midi; cercle familial autour de la table de jardin. Plusieurs mères, des jeunes ou encore jeunes, des plus âgées, nettement plus âgées...

     

    Bachelard n'a-t-il pas dit qu'  ''imaginer c'est hausser le réel d'un ton" * : il me fallait hausser le ton, capter quelque chose de plus vrai, plus essentiel que ces moments que je savais fugaces ; leur donner une intensité et une réalité plus réelle si je puis dire ; j'essayai d'embrasser ce lieu, ce jardin habité par nos présences et cet instant en quelques mots...

     * L'Air et les Songes (1943).

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    DIMANCHE APRES-MIDI A LA CAMPAGNE

    photo jf Monnet - 31/05/2015

     

    Le cœur des roses vrombit

    Et le ciel n’est qu’une nappe mise

    Sur le triangle du Bon Pays.

     

    Les dames montrent leurs jambes

    Aux vagues du soleil

    Et leurs chevilles ‘trempotent’

    Dans le lac des soucoupes à thé.

     

    Les âmes défuntes flottent

    Au- dessus de nous.

     

    Pour qu’ici nous puissions parvenir,

    Le printemps a fait effort.

     

     

    DIMANCHE APRES-MIDI A LA CAMPAGNE

     photo jf Monnet - 31/05/2015

     


  • Commentaires

    1
    Samedi 1er Août 2015 à 00:00
    Je regrette simplement de ne pas avoir connue votre blog plus tôt, très belle découverte du jour.
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    2
    Samedi 1er Août 2015 à 19:40

    Merci pour ce que vous me dites de ''cette belle découverte'' ; le compliment me touche !

    J'ai découvert Bachelard il y a déjà bien longtemps déjà et je crois qu'il est bon que parfois les propos du philosophe trouvent écho dans la poésie ; et réciproquement.

    Il me semble qu'en chacun de nous l'esprit progresse non pas en ligne droite mais en spirale, reproduisant peut-être le motif qui est celui de son origine  (j'entends : l'origine de l'univers).

    Chacune de nos pensées, faite de moins de discontinuité qu'il n'y paraît, évolue comme monte dans l'air chaud de l'été le vol du rapace.

    Notre nébuleuse intérieure jette des pseudopodes et rafle alentour ce qui peut la nourrir ou la conforter : ce peut être une étoile philosophique ou une comète de poésie !

    Bien à vous.

     

    PS : je retrouve cette citation de Nietzsche, bien connue, à propos de l'étoile à faire surgir :

    ''IL FAUT ENCORE AVOIR DU CHAOS EN SOI POUR POUVOIR ENFANTER UNE ETOILE QUI DANSE''.

    ...Et je m'émerveille du mot enfanter qu'utilise Nietzsche dans cette phrase ! Celle-ci n'est-elle pas d'ailleurs la preuve éclatante que l'esprit de poésie peut côtoyer l'esprit philosophique ?! Puisse le chaos toujours m'avoir en amitié !

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