• LES DOULEURS DE L'ENFANTEMENT

    L'acte artistique n'y échappe pas...

    L'art n'échappe pas à cette règle de l'esprit qui est de participer aux douleurs de l'accouchement du monde.

    LES DOULEURS DE L'ENFANTEMENT

     Jonas vers Ninive - Peinture acrylique sur papier, jf Monnet 2008.

     

       Dans l'épître aux Romains Saint Paul proclame que « La Création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l’enfantement » (Rm 8).

    Cette douleur est fondamentalement une douleur de progrès, de mise en marche vers l'avant et vers le haut. A cet égard, tout art nostalgique est comme déjà mort, déjà défunt et défait de sa fonction de présenter ou même de révéler une autre dimension du monde et de la vie.

       Certes on peut admirer les impressionnistes ou l'art de Monsieur Ingres ... mais on ne peut en rester là ! En revenir à la fraîcheur des impressions : bien sûr, mais ne pas oublier de jeter ses filets au large ! Au risque d'être soit même dérouté par une image étrange ...

     

    LES DOULEURS DE L'ENFANTEMENT

     L'Ange lanceur de filet et les Fils Egarés - huile sur toile, jf Monnet 2009.

     

       L'acte poétique (au sens littéral de ''créateur'') est au final et considéré sur le long terme, un acte de préparation spirituelle.

    Cet acte a pour base une sorte de ''mini-mégalomanie'' qui est de croire en son propre monde et de l'orner des images qui naissent en l'imagination. S'y affirment ego et humilité en un paradoxe fécond ; ego, centration sur soi ...  et humilité : une humilité multiforme,  celle de continuer à travailler, à pratiquer, à progresser par exemple ; ou bien celle d'aller puiser dans l'oeuvre des Anciens pour s'en inspirer en la réinterprétant... Cela me semble valable pour tout art.

     

       Comment pourrais-je représenter cela ? En un marcheur peut-être ?! Un marcheur de cette sorte de marche, non machinale, qui justement met l'esprit en mouvement ; un marcheur qui porterait devant lui l'utérus de sa gestation, ou le pousserait du pied en marchant comme on le fait d'un ballon !... Un marcheur précédé de ce qu'il porte en ses tripes...

     

    Ah, oui! me revient en tête cette image composée il ya déjà bien des années, de Jonas poussant le ventre de sa gestation prophétique, une sorte de bulle contenant cette Ninive qu'il lui est demandé de parcourir... Cet Homme plein d'allant et porté par sa destinée ... ce qu'en iconographie chrétienne on pourrait appeler la Main de Dieu.

     

    LES DOULEURS DE L'ENFANTEMENT

    Jonas vers Ninive - jf Monnet, peinture à l'huie sur toile 2006.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 10 Décembre 2015 à 20:37

    Diable !  2006, ce n'est pas si loin !

    2
    Jeudi 10 Décembre 2015 à 21:55

    Yvan,

    Il existe sans doute deux façons simultanées d'être dans le Temps de Dieu : soit d'être réglé sur une horloge pour laquelle un jour dure mille ans : l'instant dure en révélant toute sa richesse et se vit en intensité  ; soit de porter au front le cadran solaire sur lequel l'ombre de mille années écoulées tourne en une seule journée : le temps passe vite, très vite et l'intelligence humaine peine à percevoir et réaliser ces temps qui  dépassent son entendemant par leur durée et leur fugacité.

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    3
    Jeudi 10 Décembre 2015 à 22:06

    C'est une manière de voir. Je ne t'ai pas vu depuis deux jours. C'était il y a très longtemps. Tu as du bien changer depuis !  yes

    4
    Jeudi 10 Décembre 2015 à 22:09

    Aïe! une fôte , désolé..oops

    5
    Jeudi 10 Décembre 2015 à 22:14

    Tu m'obliges à relire mon propre texte et j'y découvre avec horreur ''l'entendemant'' !!

    6
    Jeudi 10 Décembre 2015 à 22:26

    Dure, dure, la fin de trimestre...   glasses

     

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