Un air de Madère 

Souvenir d'un jardin tropical-  Madère - Peinture acrylique sur papier - jf Monnet, été 2017

 

Fado

 

Y a-t-il une ruelle à Madère où, après le crépuscule

Quand un peu de fraîcheur arrive

Avec le vent qui se lève, alors que l'ombre

 

S’ouvre devant nos pas,

 

Nous puissions marcher

Jusqu’à cette fenêtre éclairée

Par laquelle filtre

 

Un air de fado ?

 

Un air langoureux jusque là

Mais qui soudain s'éveille

Aux rythmes vifs de la gaieté !

 

 

Mandoline portugaise de Coïmbra

 

Le vent sur l'île de Porto Santo, au large de Madère-  Etude au fusain - jf Monnet, été 2017

 

 

À l’intérieur une demoiselle

Rassemble sa chevelure ;

Sans doute vient-elle de chanter

 

L’histoire de ces deux là

 

Qui se connurent dans un pays lointain.

Là-bas le guitariste fait crisser son instrument

Et chaque rue est, comme à Babylone,

 

Un jardin suspendu sur la corde de la guitare

 

 

 

En quelques paroles mélodieuses

Elle nous aura raconté

Le destin de ces deux-là :

 

 

  

 Les vagues à Porto da Cruz - Madère-  Dessin au fusain et  feutre aquarellé- jf Monnet, été 2017

 

 

Ce pays était si loin

 

Que c'en était Paradis,

Que c'en était contrée par eux-mêmes ignorée ;

… Douloureuse contrée, pays si lointain

 

 

Un jardin à Arco de Sao Jorge - Madère - Peinture acrylique sur papier - jf Monnet, été 2017  

 

 

La musique revient, fidèle,

Sa coiffe nimbée d'horizon

 

Oui, ce pays était si loin…

Tant au loin que c'en était pays perdu !

 

…Elle a chanté lentement

Avec intensité puis avec fougue,

Avec des paroles de va-nu-pieds

Sur le goudron brûlant des routes

Quand midi déforme rues et perspectives

 

La côte près de Jardim do Mar - Madère - Peinture acrylique sur papier - jf Monnet, été 2017

 

 

La musique revient, fidèle,

Sa coiffe nimbée d'horizon

 

La bouche de la guitare était l’entrée d’un port,

Son flanc en était la vague

Et tout l'océan déferlait en elle

Au flot des doigts sans pareil qui l’animaient 

 

Ainsi avec eux, en leur compagnie

Retrouvions-nous cette âme désolée

Qui, au fond de nous, s’était absentée…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Souvenir de la côte à Paul do Mar - Madère - 

Etude à la craie de couleur - jf Monnet, septembre 2017

 

Étiez-vous de Jardim do Mar, de Porto Moniz,

Ou bien de Sao Jorge? nul ne sait !

Et nul ne saurait se souvenir de ce pays que,

Comme un lointain ami, vous fréquentiez...

 

Le bois de la guitare s’avéra intrépide

Comme l'œil de l'esquif devant les hautes

Et noires falaises ;

 

Il faudrait se souvenir de ce pays lointain

Dont vous êtes revenus…

 

Étiez-vous de Porto Moniz, Jardim do Mar

Ou bien Sao Jorge? Nul ne sait !

 

 

Madère était cet oiseau de sel

Posé sur notre peau

 

 

Paysage à Arco de Sao Jorge avec fougère arborescente et petit aqueduc - Madère -

Posca sur papier tramé - jf Monnet, été 2017

 

Se laisser bercer par la musique, le rythme des guitares, plaisir universel.

Les merveilleux accords sur la mandoline portugaise tentent d'imprimer leur rythme à l'imagination...

Une musique qui fait voyager... 

 

 

 

 

Paysage de Jardim do Mar - Madère - Peinture acrylique sur papier - jf Monnet, été 2017

 

... Mais comment parler de Madère sans parler de Funchal , sa capitale ? 

Vue depuis la fenêtre, aperçu sur Funchal , la ville construite

entre les profondes ravines  basaltiques- Madère

Feutre et Posca sur support synthétique - jf Monnet, été 2017.

 

Phare, rocher, palmiers, nuages, fontaines à Ribeira Brava - Madère - Feutre et

Peinture acrylique sur papier - jf Monnet, été 2017