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UNE FEMME PENSIVE
LA FOCALE DE LA REVERIE
'Femme pensive'' - crayon sur papier- jf Monnet septembre 2019
Nous nous arrêtons pour penser,
Regard à l’infini, comme se projettent les choses de la réalité intérieure
Par la focale de la rêverie,
Par la lentille de verre poli de l’absence …
Nous voyons-nous dans une situation passée, et qui là enfouie
Fut toujours suffisamment présente pour que nous la rappelions,
Ainsi convoquée aux huis de l’imaginaire ?
Envisageons-nous une situation improbable,
Amours renouvelées providentiellement
A cette occasion aussi légère qu’un rameau en fleur
Ou qu’un fruit traînant en la corbeille d’osier ?
Ou bien assemblons-nous les quatre parts
En le seul bloc d’un tragique
Par lequel notre futur
Basculerait au penchant d’un destin opaque ?
Voici ce qui nous est impossible alors :
Laisser flotter les sens jusqu’au dérèglement,
Recouvrer subitement la vision de l’enfant,
Faite de fraîcheur, de corps d’oiseau,
Bec, ventre duveteux, pattes de fin corail,
Plumes à la couleur comme enduite de ce vernix
Qui masque tout ce qui était ordinaire et connu
…Laisser flotter les sens jusqu’au dérèglement
Voulu par cette imprévisible loi du Sentir-à-Neuf
Recluse en le bourgeon unique
Qui vient, lui, nous cueillir,
Et récolter dans le chalut jeté en l’océan
De toutes les sensations vécues,
Celle, ancienne, qui attendait
Au coin de notre rue,
Au pas du jardin de toujours.
Visage dans la lumière du jardin - Peinture acrylique sur papier - jf Monnet, octobre 2018
Pensive sous un chapeau, au jour des moissons
(Judith moderne, comme au jour de la moisson des orges...)
jf Monnet, novembre 2018
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