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    Abraham le père d’une multitude.
    Le premier à s’être mis en marche : « quitte ton pays, ta famille et va dans le pays que je te montrerai ». Départ fertile ; mise en marche propre à tresser le fil d’une fécondité... Départ vers la Terre Promise.
    Elaboré au retour d’une étape sur le chemin de Compostelle, il s’agit d’un papier peint (au feutre Posca) et découpé, collé sur un fond passé à grands traits à la sanguine (format : 50x35 cm).
    Cette oeuvre fut présentée lors de l'exposition "Chemins de Créations " qui eut lieu du 12/12/2009 au 17/01/2010 dans la belle galerie de l'espace Lucien Ledeur, au centre  diocésain de Besançon.

    Les textes du dimanche 28/02/2010 établissent une correspondance saisissante
     :
    - entre le sacrifice d'animaux auquel procède Abraham, sacrifice qui nous fait remonter dans la nuit des temps, peut-être à cette époque post-chamanique qui marqua les débuts des temps agraires (brasier fumant et torche  passent entre les quartiers de viande alors qu'une nuée épaisse et angoissante s'est étendue sur la scène biblique) ;
    - et le récit de la Transfiguration, dans lequel la nature divine du Christ est affirmée, récit en lequel, comme pour Abraham, les consciences chavirent dans un sommeil de plomb.
    Ces deux épisodes brossent le tableau du plus aigu, du plus intense de  la manifestation de l'Esprit : sont utilisés les symboles de la blancheur  plus éclatante que neige, le symbole du feu...
    Les contours entre réalité et "fiction" semblent s’estomper : "Dressons trois tentes, une pour Moïse, une pour Elie (etc.)" dit le disciple comme dans un songe éveillé.
    Il est bien question d'une symbolique visionnaire dont le texte nous suggère qu'elle s'est emparée complètement de l'esprit des personnes présentes.
    Ces deux textes de la Vision, s’inscrivent donc dans le contexte de l'élévation spirituelle la plus transcendante et établissent le point ultime de la révélation : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé… ».
    Quelle main obscure tient-elle la torche ? Ce brasier fumant passant dans l'obscurité, inquiétante lumière manifestant la réalité d’une présence impossible à cerner, vient réaliser et accomplir l'acte sacrificiel, le justifier en quelque sorte, et parachever la dimension sacrée de cet acte humain que fut la mise à mort des animaux prévus pour ce rituel.
    Faut-il y voir le signe d’une sacralité primitive ? Faut-il l'interpréter comme symbole au sens littéral du terme (recoller les morceaux), ou bien encore comme la manifestation d'un esprit dont la présence viendrait conclure, comme en une transe, l'acte sacrificiel de la mise à mort ?… Et quel est le lien profond avec le texte de la Transfiguration ?

    Je vous propose la réponse (texte en italique ci-dessous) trouvée à la référence suivante :
    http://diaconos.unblog.fr/tag/religion/histoire-du-salut/

    "Cette scène rappelle une pratique connue du Proche Orient quand deux hommes ou deux groupes d'hommes concluaient une alliance. Mais ici, l'initiative de cette alliance revient à Dieu. Ce jour là, Dieu conclut une alliance avec Abraham selon les coutumes de l'époque (Gn 15,9-17).

    Chez les Chaldéens, les Grecs et les Macédoniens et chez les Israélites, les deux personnes qui contractaient un traité d'alliance, passaient entre les deux moitiés d'un animal ou de plusieurs animaux ; ce qui indiquait deux choses :

    • la première, comme ces deux moitiés appartenaient au même corps, les deux parties contractantes étaient désormais comme unies en un seul être.
    • la seconde, que si l'une des parties violait son engagement, elle serait traitée comme cet animal partagé en deux. (Jr 34,18)

    Abraham a suivi ce rituel.

    Dieu qui vient de faire la promesse s'engage comme Abraham : il se fait représenter par le feu qui passe en ce moment (Gn 15,17)."

                                                        Bonne lecture à vous
                                                        J. Monnet 01-03-2010


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