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CE QUE LES OBJETS SE RACONTENT
Murmures sur la table de jardin...
Peinture à l'huile - jf Monnet, septembre 2012
Aquarelle - jf Monnet, septembre 2012.
Le pot en faïence de Quimper
Exhibe sur son ventre la petite paysanne
Celle-ci dit aux orchidées
Comment elle grimperait aux branches
De leur blancheur de lait
Les fruits étalent leurs rondeurs de pêche
Sur la couleur de moisson d’une assiette
Et chuchotent à la lampe à pétrole
Une idée de reflet
Le masque féminin de la Belle Epoque
Lui murmure, pareillement,
Quelque chose de la flamme et du regard
En leur vie silencieuse
Ils sont tous une personne
Et forment ensemble une famille
Qui, ici, tient la pose...
Dessin au fusain - jf Monnet, septembre 2012.
''Sur la table du jardin '' - Photos jf Monnet, septembre 2012.
Peintures à l'huile (à gauche) et à l'acrylique (à droite) sur le même thème - jf Monnet, septembre 2012.
jf Monnet , 07 septembre 2012
Remarque : je tiens à préciser qu'aucune de ces oeuvres n'a été réalisée d'après photo ; la photo a été prise soit juste avant, soit juste après, comme j'ai l'habitude de le faire, afin de garder un souvenir exact de la scène.
Tags : monnet, 2012, septembre, murmure, jardin
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Commentaires
Ma préférée entre toutes ces images c'est celle de la toile dont le style entre cubisme et impressionisme convient bien aux" natures mortes", structurelles par nature. Le masque nous rappelle que l'important est la personne ou plutôt le quelqu'un, mieux celui ou celle qui se cache derrière et finira par se dévoiler. Comme dans tout oeuvre de l'esprit c'est l'esprit qui compte, l'oeuvre est un cristal d'esprit et l'esprit éclaire ses facettes. Le poème dépeint la sensualité du vase et du fruit peint, l'orchidée, une passion pure, il ne reste plus qu'à allumer la lampe au crépuscule de l'été.
J'ai mis longtemps à comprendre l'une des utilités de l'art : il donne du sens et il nous fait désirer continuer de vivre.
Merci Christophe pour tes commentaires, en particulier en leur dernière phrase.
Tu parles à propos de l'orchidée, d'une ''passion pure'' ; après avoir peint ces oeuvres je me suis effectivement interrogé sur la nature symbolique de l'orchidée ; force a été pour moi de reconnaître qu'il y avait quelques chose de spirituel dans sa présence sur l'image.
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Le voici qui prète vie à une nature pas si morte que celà. Il y a plus de vie sur masque de faïence qu'à la surface de mars, brûlée par un soleil lointain, explorée par notre "Curiosity". Ces déserts fascinants brûlants ou glacés ont leur utilité : ils nous exhortent dans leur stérilité inaccessible à préserver la terre si proche et féconde à l'ordinaire.
Ta peinture vive et joyeuse donne une même teinte aux êtres et aux choses : Elles se répondent ; les plantes qui nourissent ventres et regards poussent bien sur quelque chose, leur immobile éphémère condition conditionne la pérénité des être animés... ils en vivent, plus et mieux que cela, ils s'en rendent heureux !
Le relief est si sensible qu'on a envie de tendre la main pour prendre un fruit ou saisir le vase.