• HYMNE A LA RUE POCHET

    Et autres pensées, dont une pour le sphinx grand voyageur...

    * Peut-être la rue la plus pentue de notre ville. Une vraie piste de bobsleigh en hiver !

    Quartier charmant, avec tant de glycines de magnolias, de lauriers odorants à cette époque de l'année  que ce soit par soleil ou par temps de pluie.

    J'ai planté mon chevalet comme se tourne un dahu, pattes vers le haut plus courtes que celles situées vers le bas. Et ce, juste en face du portillon du n°4.

     

    HYMNE A LA RUE POCHET

    La rue Pochet, au niveau du n°4 - peinture acrylique sur carton

    de publicité de pharmacie -jf Monnet, mai 2021

    (Bonjour à la dame jardinière du n°4, si elle tombe par hasard sur cet article !)

     

    * Mon souhait ; que mon petit coin de jardin voie revenir les sauterelles (j'en transplantai 4 l'année dernière ; auront-elles une descendance cette année ?) ; que revienne me voir le sylvain azuré ; et que, sur les cartes de voyage du sphinx du liseron, mon domicile soit toujours répertorié comme une halte sûre et accueillante, un hébergement où reprendre des forces ! Que ses lignes long-courrier, par je ne sais quel déterminisme, position des astres à la minuit, direction du vent charriant ses effluves, magnétisme perceptible que par ce qui vole et est doué de tant de légèreté... le fasse repasser par mon havre de verdure... Je ne crois pas totalement au hasard et laisse un possible à la boussole du Mystère.

     

     

    HYMNE A LA RUE POCHET

    Détail d'une carte-portulan de 1541 - source Wikipédia.

     

    * Certains croient aux influences des lieux géographiques, comme l'on croit à l'avenir lu dans les lignes de la main. D'autres ont échafaudé des poétiques de la terre, des ''géopoétiques'', ponctuées de cairns, sillonnées par des argonautes auxquels les miles marins parcourus faisaient acquérir l'œil de la vigie leur permettant de repérer de très loin un nouvel horizon : celui de la redécouverte par tous les sens des éléments de la Terre-Mère. Pour eux le poème est le cri d'un oiseau marin ou la crête saillante d'une côte rocheuse, ou encore l'estran , ce miroir merveilleux du ciel quand la mer avance ou se retire... Kenneth WHITE est de ceux-là, capitaine à bord, longue-vue à portée de main, à la barre du navire des géo-poètes. 

     

    HYMNE A LA RUE POCHET

    Kenneth WHITE - Fondateur de l'Institut International de Géopoétique

    (source Wikipédia- détail)

     

    *Je ne peux m'empêcher d'avoir une âme à tendance animiste !

    Ah! que je sois comme toi, grand sphinx nocturne, capable de traverser des contrées, des continents, des océans, ainsi que les mages antiques qui volaient dans les airs et avaient don d'ubiquité ! Mais quelles antennes as-tu ? Ne serait-ce pas celles du coeur, finalement ? Certains grands papillons de nuit peuvent sentir l'amoureuse à plusieurs kilomètres à la ronde.

    ... Ah! j'aime la biologie, pleine de métaphores, non des choses rêvées, mais des choses réelles qui donnent un sens nouveau à nos pensées !

    Connaître la nature, c'est aussi bien l'aimer qu'en percer les mystères, qu'en défaire le nœud des relations secrètes. Que l'intelligence serve les choses du coeur ; et que celles du coeur ne soient pas négligentes, par suffisance, de celles de l'intelligence !

    C'est cela : l'intelligence au coin de la rue du coeur ; et le coeur à la croisée des chemins de l'intelligence !

     

    HYMNE A LA RUE POCHET

    L'âme animiste (La Princesse au Lotus) - Peinture acrylique sur carton bistre- jf Monnet, le 14/05/21

     


  • Commentaires

    1
    Mercredi 26 Mai 2021 à 20:15

    Mon pauvre Jean. La nature en ville c'est la misère. Bien que je laisse mon petit terrain en friche jusqu'en juillet, les insectes se font rares.

        Avec le froid du mois de mai, on ne voit même plus les piérides.

        Je guette en vain la pisaure, mère attentive sur sa nursery, mais je ne la vois plus depuis deux ans. Où sont  passés les sphinx et le moro-sphinx? Et tous les autres papillons?

        Le bourgeois tond son gazon et balance des insecticides pour tuer les pucerons. Il se désole de ne plus voir les papillons sans savoir, apparemment, qu'avant d'être imagos les dits papillons sont des chenilles qui digèrent mal les produits toxiques. Qu'il se rassure tout de même, les moustiques se portent bien.

        J'espère en attendant  que ce message te trouve en pleine forme...

         A bientôt ami artiste et naturaliste

               Phil.

    2
    Jeudi 27 Mai 2021 à 16:24

    Phil., 

    Merci pour ton commentaire.

    Vois-tu, cette année je suis moins enclin au pessimisme : les orchis-bouc se multiplient sur les talus de mon quartier (Besançon est peut-être un cas unique en France pour ce phénomène), les aurores (Anthocharis cardamines) ont fait une belle réapparition sur Besançon et environs. Dans la ville, des fleurs des champs sont semées dans certains endroits. Je salue le courage de la municipalité à ne pas tondre bien des parcelles, ce qui probablement doit faire râler plus d'un ronchon. Je pense que cette façon de faire portera ses fruits.

    Bon, ne mets pas ça sur le compte d'un esprit de doux rêveur ! Le désastre causé par les insecticides sont des plus catastrophiques (j'en ai parlé dans un article ci-dessus) et je pense que peu en prennent véritablement conscience. Les enjeux climatiques restent quant à eux très sérieux... et même de plus en plus sérieux. Enfin, je ne vais pas t'apprendre les bases de la paléoclimatologie et les subtilités des mécanismes amplificateurs !

    En ce qui concerne notre jardinet et ses tontes tardives, restons -tout comme l'araignée- admirables !!

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