• ''Je pense donc je suis...''

    ... en banlieue du cosmos.

    ''Je pense donc je suis...''

    ''Livre de Genèse'' - peinture (gouache) - jf Monnet, novembre 2006

      

    Teilhard de Chardin, qui avait réalisé la synthèse entre ses convictions de scientifique et sa foi, utilisait le terme de ''NOOSPHERE'' pour parler de cette enveloppe immatérielle qui entoure notre planète Terre, sphère de l'esprit, du savoir, de l'intelligence, de la conscience...

    Je termine cette première phrase par le mot qui me semble avoir la plus grande importance : imagine-t-on un univers aveugle de cette particularité qui est de pouvoir se penser lui-même ? La conscience, cela change tout : voici une lucarne, une nouvelle étoile brillant dans ses ciels infinis en nombre, dans ses éthers immenses, ses ''vides'' interstellaires démesurés.

     ''Je pense donc je suis...''

     

       L'Homme - en tant qu'espèce humaine- qui fut pendant la plus grande partie de son existence (remontant à plus de cent mille ans) le centre de son petit monde, s'est trouvé soudain délogé par les découvertes de l'astronomie : voici que cette Terre qu'il habitait tournait autour du soleil, que celui-ci n'était qu'un point lumineux au sein de la myriade d'étoiles, qui dansent leur lente spirale en ce halo qui constitue notre galaxie...

       Le voilà, plus petit terrien que jamais, se sentant perdu en banlieue du cosmos, se mettant le menton sur le poing, assis et méditant à la façon du penseur de Rodin. A-t-il bien réalisé que la conscience est un univers dans l'univers ? 

    Et cette conscience a la possibilité d'embrasser tous les espaces instantanément, ... d'imaginer (ou tenter de le faire) l'univers dans sa croissance, sa dilatation accélérée, ...de penser le temps qui se déroule, mais aussi le temps passé et le temps futur. Cette conscience est une nouvelle centration : qui pense est comme un atome, autocentré, s'ajoutant à d'autres, communiquant avec eux, échangeant dans ce tissu mental de la noosphère teilhardienne.

     

    ''Je pense donc je suis...''

    ''Visite en le Cosmos'' - Peinture acrylique - jf Monnet, février 2018

     

       Conscience...  Conscience de la mort, certes, mais aussi conscience d'être en vie.

    Conscience qui lui permet même de songer à l'intention originelle, à l'Intention Divine, alpha et oméga, origine et finalité : l'Intention d'Amour laissant la Création se développer, selon ses lois. 

       L'Intention originelle, est en quelque sorte ce rien à l'importance énorme qui embrasse toutes les espérances et conduit toutes les réalités, ce rien orienté comme un vecteur de la mathématique ou comme l'aiguille de la boussole, qui donne au hasard la patience suffisante afin qu'il devienne Providence. Car le hasard lui-même est inclus dans cet univers de la Conscience. Il est lui-même réglé et, dans ses louvoiements, laisse toute possibilité au développement du monde.

     

    ''Je pense donc je suis...''

      ''J'appartiens à la Providence'' - Feutre aquarellé - jf Monnet 13/12/2019

     

     


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