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''LA NATURE EST UN TEMPLE''
Les visites mystérieuses du Grand Paon... (Ne seraient-ce ce pas eux les maîtres du ''LAND ART'' ?).
Angraecum à siX pétales (Orchidée)
Le Goéland, en le cri duquel l'essayiste écossais Kenneth White, allant son intemporelle promenade parmi les archives fractales des schistes sombres des falaises d'Ecosse, ou bien menant sa rêverie immense sur le songe rythmé des sables irisés de l'estran, voit un poème natif, une poésie essentielle :
''...Les sables à présent dénudés
...la mer un scintillement bleu au loin
long après-midi de silence
brisé seulement par le cri des goélands
plus bas entre les rochers..."
K. White
...La femelle du Grand Paon de nuit, venue pondre un beau jour ses quelques dizaines d'oeufs chez l'ami d'un ami ; ce qui me vaut d'héberger cinq chenillettes...
Grand Paon de Nuit greffant son blason nocturne sur une écorce ; n'est-ce
pas, lui aussi, ainsi que le goëland de Kenneth, l'orchidée
mystérieuse de Morgan, un magicien du ''land art'' ?!
...Le Faucon Pélerin qui niche dans les rochers de la Citadelle, sillonnant le ciel et dessinant l'azur de son aile merveilleuse de puissance et de célérité (malgré la taille modeste du rapace).
...La phosphorescence vespérale de l'Orchidée (dans notre séjour ou sur notre terrasse) qui fascina jadis les explorateurs des îles lointaines avant qu'ils ne l'importassent ; et qui valu son étonnante prédiction à Morgan, biologiste qui déduisit de la profondeur de l'éperon de la fleur d'Angraecum la nature et la longueur de la spiritrompe du papillon qui venait, en la butinant, lui permettre de s'auto-féconder :
Ainsi il nous faudrait être comme les amérindiens qui lorsqu'ils croisaient un animal sur une piste forestière cherchaient à décrypter le message de ce que les Esprits de l'Animal et de la Nature avaient voulu signifier.
Ou encore, plus proche de nous, comme Saint François interpellant le loup de Gubbio et à une autre occasion faisant sa messe aux petits animaux, aux oiseaux.
''Saint François : le sermon aux oiseaux'' - Giotto di Bondone
"Ils" habitent la nature ; les religions les désignent comme à demeure dans la Création Divine ; inversons donc le point de vue afin que nous nous sentions en ce monde invités chez eux, plutôt que suffisants au point de daigner leur faire une place (étroite) dans un monde que nous croyons nôtre !
Les peintures rupestres des grottes préhistoriques nous renseignent avec évidence sur ce point : Art et Anima cheminent ensemble, sur l'estran, au bord des falaises ou dans les sentes des forêts amérindiennes.
''Orchidées'' - dessin original - jf Monnet, réalisé le 03 juin 2011 au soir.
Le Sphinx ''Xanthopan morganii praedicta'' butinant un ''Angraecum'' :
Remarquer l'extrême longueur de la trompe aspirante (=''spiritrompe'') de ce papillon nocturne
attiré lui aussi, comme par une enseigne, par la phosphorescence et l'odeur de la fleur ; et
pollinisateur exclusif de cette espèce d'orchidée exotique.
Exemple extraordinaire de l'évolution conjointe d'une espèce florale et d'un insecte...
jf Monnet - 04 juin 2011
Référence Kenneth WHITE : http://www.amicalien.com/membres/LeForum/f1723-t4163747-s1-kenneth-white--gagner-l-espace-le-plus-difficile.htm
Tags : nature, chez, orchidee, grand, white
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Commentaires
Pour moi c'est clair : c'est co-évolution ET co-création ; appréhender ensemble ces deux idées n'est-ce pas s'ouvrir à une autre profondeur du Mystère ?
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Co-évolution ou co-création ? La fleur et le papillon qui préside aux noces florales pour puiser dans le nectar la force des siennes ont-ils été fait l'un à l'autre ou l'un pour l'autre ? Les calculs savants penchent pour un horloger biologique je pense...suffisament habile pour que subsistent les montres molles (Dali/mémoire/variabilité du génome) synchrones et isomètres.