• LE PHOTON AMOUREUX

    L'existence décisive 

    LE PHOTON AMOUREUX

    ''Rêve de photon'' - Photocomposition - jf Monnet 01-2023

     

    Quoi de plus scintillant, de plus émouvant, en un mot de plus beau qu'un photon amoureux ? 

    Cette chose infime qui habite l'onde lumineuse et dont on essaie de comprendre la nature, corpuscule ou vibration, onde ou matière.

    Hier, non pas à l'accoutumée mais par hasard, ou plutôt par concordance des temps infiniment longs et infiniment courts de ma petite vie, je me suis branché sur les fréquences quantiques d'une - pardon : de la - radio culturelle française, aux alentours de 17 heures et suis tombé sur une démonstration fort bien énoncée par le journaliste, qui reprenait les termes d'une discussion entre deux éminents physiciens du XX° siècle qui d'ailleurs s'appréciaient beaucoup : L'illustrissime Einstein et le moins connu Schrödinger.

     

    Il se trouve que huit jours auparavant je m'étais lancé dans une recherche sur les constantes physiques fondamentales de l'univers, et que, de fil en aiguille, ouvrant par curiosité les tiroirs emboités des liens internet, j'ai trouvé mention à deux reprises de cette expression intrigante : le ''Paradoxe du chat de Schrödinger''.

       Paradoxe développé à partir d'une expérience, non pas réalisée sur un chat dans un laboratoire d'anatomie, mais qui serait faite avec un dispositif sophistiqué et qui consisterait à séparer deux photons complémentaires, accouplés en quelque sorte, et dont la valeur quantique serait pour l'un de +1 et pour l'autre par conséquent nécessairement de -1. 

    Aucune digression sur le sexe des photons... Retenons qu'ils sont, poétiquement parlant, comme des amoureux.

     

       Je ne développerai pas ici les subtilités de l'indétermination des états quantiques d'une corpuscule, mais ce qu'il faut retenir de l'échange entre les deux savants c'est que dans le domaine concret qui est celui de l'observable (une fleur, un objet, un animal...), il n'existe manifestement pas d'indétermination : le chat est soit mort soit vivant... il ne peut pas être dans un état quantique à la fois ''possiblement mort et possiblement vivant''. 

     

       Je sais, cela peut faire sourire le néophyte, mais au fond n'est-ce pas rassurant ?  ce qui existe l'est de façon décisive, sans équivoque.

    Concernant ''notre'' photon : Tout se passerait comme si, une fois séparé de son double, il était dans un état quantique qui se souvienne de son ''compagnon''.*

     Brodons un peu : Qui dit ''amour'' dit ''mémoire de l'amour'' Et c'est sans nul doute cette mémoire (mais expliquera-t-on jamais qu'un photon, en sa minuscule cervelle quantique, puisse avoir une mémoire ?) qui peut-être est une faculté universellement répandue tant aux échelles de l'infiniment petit qu'à celles de l'infiniment grand**, qui peut expliquer*** le caractère décisif de tout ce qui existe à un moment donné, atome d'hélium ou d'uranium, bactérie, homme, planète, étoile, système solaire, galaxie...

     

    LE PHOTON AMOUREUX

    ''Rêve d'électron'' - Photocomposition - jf Monnet 01-2023

     

      Le photon ne choisit pas le chaos de l'indétermination, il n'a pas l'âme partagée ! Il est heureux d'exister, porteur de son énergie vibratoire qui se déplace à la vitesse de la lumière.

    Miaou, souris et bol de lait : Le chat est heureux d'exister. Et intimement sa matière elle-même porte la marque de son existence en tant que chat à un instant t.

    L'on pourrait en déduire simplement que toute existence est décisive.

    Cette mémoire de la matière a quelque chose de troublant, elle place notre intelligence au bord de la béance d'un mystère insondable.

       Et cela nous rappelle bigrement l'intuition des anciens qui en les Ecritures, en les Psaumes, méditaient sur le fait que chacun de nos cheveux était décompté par Dieu... Que pas un moineau ne tombait au sol, pas une herbe au champ ne se fanait sans que l'Etre Suprême en eût connaissance.

     

    ---------------------------

    * (Par exemple s'il était apparié avec +1 il serait -1, et non dans un état indéterminé oscillant entre +1 et -1).

    **(je pense ici au halo de rayonnement rémanent que dissipe un trou noir, chose elle-même paradoxale puisqu'en lui, véritable entonnoir hyper-géant de l'espace-temps, viennent s'engouffrer  toute matière et énergie dont la lumière (ce mastodonte galactique est donc un immense piège à lumière, comme son nom l'indique...), émission lumineuse qui porte le nom de qui la découvrit : Stephen Hawking (cf. ''rayonnement de Hawking'') et qui est la signature du fait que le géant est en train de s'affaiblir, que sa masse diminue, qu'il est mourant et qu'il libère tout ou partie de la foule des photons qu'il avala.)

    *** ou au moins avoir un lien avec - faut-il dire ''sur un plan philosophique'' ?

     

    PS : Que les physiciens avertis me pardonnent mes approximations de langage ! J'espère que le ton très anthropomorphique de certains passages n'agacera pas trop...

     


  • Commentaires

    1
    Jeudi 12 Janvier 2023 à 12:03

         Paradoxe du chat de Schrödinger (chaud lapin parait-il!). Dans cette ménagerie même le corpuscule change de sexe !

           Tant que la boîte est fermée le matou est à la fois mort et vivant. Voilà un félin qui nous plonge dans un abîme de perplexité ! Mais je ne pense pas que les physiciens t'en voudront d'utiliser un langage propre à assurer une vulgarisation de qualité !

          Phil.

    2
    Jeudi 12 Janvier 2023 à 20:16

    Phil, j'ai un doute : être un chaud lapin est -il un état quantique ? si oui, quel spin ?

    3
    Vendredi 13 Janvier 2023 à 12:21

    Question osée quand les lapins utilisent leur spin...

        Peut-être le quantique des quantiques ?    intello

        C'est la bonne réponse ?

    4
    Samedi 21 Janvier 2023 à 19:11

    Quantique des quantiques : tu y vas fort mon cher Phil, pas trop de superlatifs stp ! 

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :